Quand j’étais à l’école primaire, on devait régulièrement apprendre des poésies pour ensuite les réciter devant toute la classe. C’était un exercice que j’appréhendais terriblement. Pas parce que je trouvais difficile de les apprendre, mais parce que je détestais que tous les yeux de mes camarades soient fixés sur moi le temps que je récite. Par conséquent, autant j’adorais l’école, autant je détestais les heures dédiées à la poésie. C’est peut-être à ce moment-là que j’ai développé une certaine aversion envers la poésie en fait, et je ne l’ai jamais vraiment surmontée.
Toutefois, il y avait des poésies que j’adorais apprendre. C’était les fables de Jean de la Fontaine, auteur du 17ème siècle. J’ai appris bien plus tard qu’il avait été inspiré par Ésope et si vous connaissez les fables d’Esope, celles de La Fontaine vous paraîtront familières.
Je les trouvais faciles à retenir parce que les histoires qu’elles racontaient mettaient en scène, pour la plupart, des animaux anthropomorphes, elles étaient écrites en vers, et elles avaient toutes une morale. Le première que j’avais apprise était le Corbeau et le Renard, et 30 ans plus tard, je suis encore capable de la réciter par cœur. La morale “tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute” m’a très certainement fait comprendre qu’il fallait se méfier des flatteurs, ce que je n’ai jamais oublié !
Pour la cigale et la fourmi, j’avais des sentiments partagés. J’avais de la peine pour la cigale et je trouvais la fourmi vraiment pas sympa, mais je me disais que la cigale aurait pu essayer d’être plus prévoyante et qu’elle s’était mise elle-même dans cette situation.
La fable du loup et de l’agneau me rendait vraiment triste. Elle me paraissait tellement injuste. Ce pauvre petit agneau n’avait rien fait de mal ! Mais la raison du plus fort est toujours la meilleure…
Celle du lion et du rat me plaisait beaucoup. Il faut autant qu’on peut obliger tout le monde, on a souvent besoin d’un plus petit que soi… C’est aussi à travers cette fable que j’avais appris le mot “rets“, qui veut dire filet (pas le bout de viande, un filet pour attraper les animaux, par exemple.)
En plus des leçons de morale, j’ai appris beaucoup de vocabulaire à travers les fables de la Fontaine. Elles sont facilement trouvables en ligne, et sont réunies dans un livre téléchargeable ici. Elles sont courtes, pleines de vocabulaire intéressant et pleines de passé simple aussi.