Chanson Douce

C’est le titre d’un livre que j’ai lu récemment, écrit par Leïla Slimani, et qui m’a beaucoup plu.

Il n’est pas très épais (256 pages pour le format poche) et je l’ai lu en 3 sessions. J’ai eu du mal à le poser les deux premiers soirs car j’avais vraiment envie de continuer mais il se faisait vraiment tard.

Chanson Douce a obtenu le prix Goncourt en 2016, prix littéraire qui existe depuis plus d’un siècle et qui est perçu comme le plus prestigieux.

Je n’approuve pas le système des prix littéraires, que je trouve absolument ridicule tellement il est subjectif, mais j’avais envie de lire ce livre car l’histoire me donnait envie et je ne regrette pas.

L’histoire commence ainsi : “Le bébé est mort. Il a suffi de quelques secondes. Le médecin a assuré qu’il n’avait pas souffert. On l’a couché dans une housse grise et on a fait glisser la fermeture éclair sur le corps désarticulé qui flottait au milieu des jouets. La petite, elle, était encore vivante quand les secours sont arrivés. Elle s’est battue comme un fauve. On a retrouvé des traces de lutte, des morceaux de peau sous ses ongles mous.”

On est immédiatement plongé dans le drame et l’horreur. La nounou a tué les deux enfants. C’est ce que l’on apprend dès le premier chapitre. Puis, au deuxième chapitre, on retourne en arrière, au moment où Myriam et Paul essaient de trouver une nounou pour leurs deux enfants car Myriam va reprendre le travail et ils ont besoin de quelqu’un pour s’occuper des enfants. Et à partir de là on va suivre l’évolution de la relation entre la famille et la nounou. On comprendra petit à petit l’histoire de cette nounou. On sait ce qu’elle va finir par faire, mais on ne peut pas s’empêcher de ressentir de la pitié pour cette femme qui souffre.

Je ne veux pas trop en révéler, mais c’est un livre qui tient en haleine jusqu’à la fin. Il parle de souffrance et d’exclusion sociale, de ce monde curieux dans lequel on vit, où les femmes privilégiées peuvent mener la vie qu’elles souhaitent grâce à d’autres femmes qui ont souvent très peu et qui sont prêtes à beaucoup pour gagner leur vie et un peu de respect qu’elles n’obtiennent pas toujours.

L’écriture est très agréable et le livre se lit très facilement. Recommandé dès le B2 !

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