Blog féministe

Si vous êtes toujours à la recherche de contenus en français et que vous n’avez pas toujours le temps de lire un livre, il existe de nombreux blogs en plus d’Instagram et autres réseaux sociaux.

Un que j’aime particulièrement, c’est celui de Fiona Schmidt, journaliste féministe engagée et rigolote, dont j’ai découvert l’existence en début d’année et dont j’avais déjà parlé ici.

Elle y parle de charge mentale, de charge maternelle, de règles, de contraception, de féminicides, et plus généralement de féminisme. Je suis super fan de la personne et de son travail, j’adore la lire et je l’ai écoutée dans deux podcasts cette année (ici et ici), et je sais pas ce que ça dit de moi que je la trouve si fantastique car je lui trouve énormément de points communs avec… moi. 🙂 Elle est plus drôle et écrit mieux, mais elle a fait des choix de vie très semblables aux miens et dès qu’elle dit quelque chose, je suis complètement d’accord. J’ai aussi l’impression qu’elle a passé plus de temps que moi à réfléchir à toutes ces questions féministes et arrive à formuler ses pensées plus clairement et beaucoup plus calmement que moi. Moi, j’ai encore du mal à garder mon calme et à me retenir d’insulter les gens qui pensent que les femmes doivent absolument avoir des gosses, rester à leur place, ne pas faire trop de bruit, ne pas avorter, faire la cuisine, faire le ménage, qu’elles sont des hystériques quand elles n’apprécient pas les “compliments” d’inconnus dans la rue, etc.

Je suis moins souvent confrontée au sexisme ordinaire ici car je sors peu, je ne me suis jamais fait ennuyer dans la rue (on me regarde parfois avec insistance, mais c’est pour mon côté étranger plutôt que mon côté femme je pense) et je suis en général avec mon mari. Mais ça ne veut pas dire que je ne rencontre jamais d’idiots que j’ai envie de gifler. Pas plus tard que la semaine dernière, un homme, un Français, m’a dit qu’il faudrait que mon mari ait plus de contrôle sur moi. Le type, je ne le connaissais de nulle part, et je venais de lui expliquer ce que je faisais comme boulot, que je ne voulais plus travailler pour des écoles qui n’apprécient pas le boulot des profs et que j’aimais ne pas avoir de patron et être libre d’organiser mon boulot et ma vie comme je le souhaitais. Et il s’est permis cette réflexion super déplacée et je me suis sentie bouillir à l’intérieur. J’avais tellement envie de lui hurler dessus (de lui en coller une pour être honnête en fait), mais j’ai au moins fait ce progrès (est-ce un progrès ?), je parviens à contenir ma colère en public. Puis j’ai bu, beaucoup trop, pour oublier. Et à la fin de la nuit, je n’avais pas oublié, j’étais ivre et toujours furieuse, mais j’ai pris mon téléphone dans le taxi et j’ai parcouru le compte Instagram de Fiona et ça m’a fait du bien. La France a désespérément besoin de femmes comme elle (et d’autres dont je parlerai plus en détail bientôt) car les mentalités évoluent si lentement. Et même quand ils ne vivent plus en France depuis plusieurs années, ils exportent apparemment cette culture réactionnaire. 🤮

Petite consolation : j’ai discuté avec une Japonaise en fin de nuit, et j’ai un peu oublié notre conversation, mais mon mari, qui lui n’était pas ivre, m’a dit que quand elle avait mentionné vouloir un copain français, je lui ai fait le portrait le plus négatif qu’il soit possible de faire des hommes français. Apparemment avec de grands gestes et un visage horrifié.

Bien sûr, tous les hommes français ne sont pas comme cela, mais il est indéniable qu’il y a une façon de penser et de concevoir le genre et les rôles de chacun bien spécifique à la France et j’admire toutes ces femmes qui luttent au quotidien pour faire changer les choses en France. Fiona est l’une d’elle. Si ces thèmes vous intéressent, vous pouvez vous abonner à sa newsletter et la suivre sur les réseaux sociaux.

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