Je suis un peu silencieuse ici ces derniers temps, car j’ai migré sur mon nouveau site où je supervise le cours de perfectionnement, dirige un cours de préparation au DALF C1, tiens un blog, fais des podcasts et propose de nouvelles ressources pour apprenant·e·s avancé·e·s.
Si vous êtes curieux·se vis-à-vis du cours de perfectionnement, j’ai enregistré une présentation pour expliquer ce que c’est. Comme je ne suis pas encore complètement à l’aise avec les vidéos et l’enregistrement de ma voix, parfois je bogue et en général, je le réalise rapidement, mais là, j’ai bogué sur la deuxième diapo et j’ai décidé de le laisser ainsi, car je m’en suis rendu compte une fois que c’était terminé. Je referai peut-être cette présentation. Ou pas…
Je n’ai pas l’intention d’accepter un nombre infini d’abonné·e·s car je tiens à continuer à gérer le site moi-même et à être disponible pour chaque abonné·e. Je n’ai pas fixé de nombre limite pour l’instant, mais je verrai au fur et à mesure. Je tiens à ce que cela reste une petite communauté, de préférence composée d’apprenant·e·s passionné·e·s par la langue française et ayant des centres d’intérêt semblables aux miens et une vision du monde similaire à la mienne.
J’y partage des présentations en français sur des points de grammaire ou autres, qui posent encore souvent problème au niveau avancé.
Certaines de ces présentations seront accessibles à tout le monde, en général sur des points de grammaire appris assez tôt dans notre parcours d’apprentissage mais oubliés parce que rarement révisés et approfondis.
D’autres présentations seront exclusives aux abonné.e.s de mon nouveau site et/ou seront connectées aux cours de perfectionnement et au blog.
J’ai fait une série de 10 vidéos sur l’accord du participe passé entre autres et si vous avez du mal avec toutes ces règles, j’espère qu’elles vous aideront à y voir plus clair !
J’ai mis cette vidéo sur les prépositions et les pays sur la page d’accueil, car tout le monde continue à se tromper de temps en temps avec cette règle, même avec le C1 en poche, voire le C2 !
Je n’ai pas fait mes devoirs. Je suis finie. Ma prof va me tuer.
Très souvent, j’entends mes élèves dire “je suis fini.e”, alors que je sais qu’ils et elles veulent dire “j’ai fini”.
Pourquoi à votre avis ?
C’est tout simplement parce qu’ils et elles traduisent l’anglais “I’m done”, mais tout comme I’m hungry se traduit par j’ai faim ou I’m 40 se traduit par j’ai 40 ans, I’m done se traduit par j’ai fini !
Dans le deuxième exemple ci-dessus, la phrase est un peu dramatique, mais c’est une façon d’utiliser cette expression. Je suis fini.e veut dire qu’on est dans une situation fâcheuse.
Quelques exemples supplémentaires :
Son entreprise a fait faillite, il est fini (= il est ruiné)
Je viens de courir un marathon, je suis finie (= je n’ai plus d’énergie)
Il a trahi le chef des gangsters, il est fini. (= il est mort, il va se faire tuer)
Les apprenant.e.s ont souvent envie de mettre un adjectif féminin après c’est si ce qu’ils et elles disent se réfèrent à un nom féminin. C’est une erreur que je corrige constamment.
En parlant d’une histoire ou d’une série, entre autres, j’ai souvent entendu : *c’est amusante, *c’est intéressante.
Mais, même si l’on parle d’une histoire intéressante, à partir du moment où l’on utilise c’est, il faut utiliser l’adjectif masculin.
ON NE DIT JAMAIS : *c’est bonne, *c’est géniale, *c’est belle
ON DIT : c’est bon (même si l’on parle d’une pizza), c’est génial (même si l’on parle d’une idée), c’est beau (même si l’on parle d’une statue)
Pour l’instant, c’est comme ça. Cela changera peut-être un jour, mais en attendant, essayez de vous rappeler qu’après C’EST, on emploie un adjectif masculin.
Pour que est toujours suivi du subjonctif. À cause de l’influence de l’anglais cependant, j’entends souvent des phrases tournées comme celles-ci :
*C’est fait pour les gens comprendre.
*J’ai dit ça pour lui réfléchir.
*Je viens pour toi ne pas être seule.
Ces trois phrases sont incorrectes et elles correspondent toutes à la structure de l’anglais “for + noun/pronoun + infinitive” traduite littéralement. Mais en français, on ne peut pas structurer les phrases ainsi !
Pour traduire It’s made for people to understand, I said that for him to think about it, I’m coming for you not to be alone, il faut utiliser “pour que + subjonctif”. On aura donc :
Étant végane depuis plus d’un an maintenant, ce genre d’information m’intéresse énormément. L’article n’est à priori pas très difficile, mais si vous n’êtes ni végétarien.ne, ni végane, il est possible que vous connaissiez mal le vocabulaire autour de ce thème (en vert dans le texte).
En plus du vocabulaire, j’ai mis en évidence des verbes (parfois accompagnés de prépositions) en rouge, des connecteurs (surlignés en bleu), une litote très courante en gras et en bleu, et j’ai surligné en jaune deux pronoms relatifs et un pronom complément.
Les vacances approchent à grand pas, et dans le souci d’être à jour dans mon travail, je délaisse un peu le blog.
Mais voici un petit article dont vous pouvez faire l’analyse que j’ai préparée, et bien sûr, vous pouvez en faire plus (ou moins – mais quoi que vous fassiez, faites-le de façon appliquée, en toute conscience, sans vous presser !)
En rouge, quelques verbes à observer, en jaune, quelques prépositions ou locutions. Surlignées en rose, des collocations, c’est-à-dire des mots qui sont souvent combinés, que l’on retrouve souvent ensemble. Pour les mots en vert, je vous suggère de réfléchir à des synonymes. En violet, 6 pronoms relatifs (point de grammaire qui reste souvent sensible chez les étudiant.e.s avancé.e.s). Et en bleu, deux expressions fréquemment utilisées par les natifs, mais beaucoup moins par mes élèves.
J’ai vécu en Suisse entre 2004 et 2007. J’ai adoré ma vie en Suisse. J’y ai trouvé une certaine stabilité. J’ai travaillé pour des gens adorables qui ont restauré ma foi en l’humanité et qui m’ont permis d’avancer. Ce qui fait que j’ai longtemps tenu la Suisse pour le pays le plus chouette d’Europe.
Et je pense toujours que c’est un pays magnifique, avec des paysages époustouflants. Mais j’ai aussi beaucoup appris sur la Suisse ces dernières années, à travers ma soif d’apprendre grandissante sur toutes les questions féministes. Et j’ai découvert un pays très à la traine sur les questions sociétales. J’ai suivi d’assez près (même si je suis loin) les grèves des femmes en juin 2019. J’ai appris, entre autres, que les femmes avaient pu voter seulement à partir de 1971 et que dans un certain canton, elles n’avaient obtenu le droit de vote qu’en 1991. 😲
Je vivais dans une bulle quand je vivais en Suisse. C’est un pays riche. Je ne voyais pas la pauvreté. Je pensais naïvement qu’il n’y en avait pas vraiment. On pourrait dire que je n’étais pas fute-fute. Ou plutôt que je ne m’intéressais pas au monde comme je m’y intéresse maintenant. J’avais des problèmes à régler avec moi-même avant de pouvoir trouver l’espace mental pour m’intéresser aux autres je pense. Et c’est en fait en Suisse que j’ai trouvé cet espace. Alors ce pays aura toujours une place spéciale dans mon coeur.
Toutefois, je ne suis pas sure que j’aimerais y vivre à nouveau, sachant maintenant ce que je sais (et aussi, la vie y est vraiment très chère !) J’ai eu un certain nombre d’étudiant.e.s basé.e.s en Suisse depuis que j’enseigne en ligne. Les cours de français sont si chers là-bas que je suis une affaire apparemment !
Beaucoup de ces élèves m’ont confirmé qu’en effet, les mentalités pouvaient être un peu rétrogrades, et parfois très sexistes, et que c’était particulièrement visible dans le monde du travail. J’avoue que j’ai été très déçue quand j’ai appris tout ça.
Mais hier, un de mes formidables étudiants ayant vécu et étudié en Suisse a partagé avec moi un article du Temps, que j’ai copié et coloré ici pour que vous puissiez le lire de façon active, tout en vous réjouissant du progrès social que cette nouvelle représente !
Surlignés en bleu, des connecteurs et en jaune, des prépositions (demandez-vous à quoi elles sont rattachées et si vous auriez utilisé les mêmes). En rouge, des verbes et expressions verbales, en vert, du vocabulaire sur le thème du vote, et en violet, le pronom relatif QUI, après un pronom démonstratif et après une préposition (ces structures sont souvent mal maitrisées – si vous les trouvez difficiles, prenez le temps de les relever dans vos lectures et de les analyser).
On pourrait penser que forcément veut dire “de manière forcée”. Et après vérification pour être sure de ne pas dire de bêtise, il peut en effet vouloir dire ça. Techniquement. Mais c’est une utilisation vieillie. Tellement vieillie que je ne le savais pas. Par conséquent, je vous recommenderais de ne pas l’utiliser ainsi.
Forcément, dans la langue moderne, ça veut dire inévitablement, fatalement, nécessairement, automatiquement, etc.
Quelques exemples :
Tu as forcément entendu ses chansons, toutes les radios les jouent à longueur de temps.
Le vaccin efficace à 70% est-il forcément moins bon que les autres ?
Pour être heureux en couple, doit-on forcément partager les mêmes valeurs ?
Les chefs ne sont pas forcément les plus intelligents.
Aimer les desserts ne veut pas forcément dire qu’on aime le chocolat.
Je n’en finis pas d’être débordée, et j’ai aussi eu une migraine carabinée cette semaine qui m’a un peu fait perdre mon élan, d’où le peu de posts écrits dernièrement.
Alors je me suis dit que j’allais poster quelque chose d’utile aujourd’hui. Quelque chose sur quoi j’ai déjà écrit il y a plus de 2 ans. Un post que je continue à partager régulièrement avec les élèves qui semblent avoir besoin de réviser cette règle régulièrement.
Je ne recopie pas le post ici, mais voici la même chose, en plus colorée, que j’avais tenté de condenser dans un post pour Instagram.
L’emploi erroné de l’une de ces structures est une des erreurs que je corrige le plus souvent. Plusieurs fois par semaine. Voire tous les jours. Dans les écrits et à l’oral. Pourtant, mes élèves sont principalement de niveau avancé et dans l’ensemble plutôt fantastiques et très doué.e.s pour le français, avec des compétences grammaticales souvent impressionnantes. Mais cela montre bien que la répétition fréquente est essentielle et que corriger des fautes que l’on fait depuis longtemps peut prendre du temps. Des semaines, des mois, parfois des années, selon le contexte d’apprentissage et un tas d’autres facteurs.
Si vous faites des erreurs avec ces deux prépositions, essayez de vous concentrer dessus quelque temps, faites attention à chaque fois que vous les utilisez (on les utilise tout le temps, et remarquez quels sont vos réflexes. Essayez aussi d’analyser vos erreurs. Vous trompez-vous parce que vous traduisez de votre langue maternelle ? Ou parce que vous confondez les deux structures ? Ou pour une autre raison ? Abordez vos erreurs en étant pleinement conscient.e de ce qui se passe, cela vous aidera à les corriger plus facilement.
Pour info, j’essaie de me concentrer autant que possible sur un point particulier dans les posts que je crée pour Instagram, d’où l’absence du NE explétif dans la phrase avec “avant que”. Histoire de ne pas embrouiller plus les apprenant.e.s qui me suivent.