Pour aujourd’hui, j’ai sélectionné deux courts articles du Gorafi, dans lesquels j’ai enlevé tous les accents (pas seulement sur les e). J’ai apporté des modifications aux textes originaux qui comportaient quelques erreurs. Si vous avez tendance à oublier les accents ou à en mettre là où il n’y en a pas, ces exercices sont faits pour vous ! Je les ai enregistrés, si vous souhaitez les écouter pour vérifier. Vous pouvez imprimer le premier texte sans accents ici et la correction là. Pour le deuxième texte sans accent, c’est ici, et la correction là.
La semaine dernière, j’ai lu un article que j’ai trouvé plutôt intéressant et inspirant. Alors je me suis dit que j’allais le partager ici, tout en vous faisant travailler un peu si vous le souhaitez.
J’ai enlevé tous les accents. Du moins, j’ai essayé. Il y en avait beaucoup, alors peut-être que quelques-uns m’ont échappé.
Une phrase me dérange un peu, du point de vue grammatical, dans le 6ème paragraphe : “Et ensuite, ils viennent dire à un mec de banlieue qui veut aider des gens comme lui d’imposer une culture.” Cette phrase n’a pas de sens quand on l’analyse et on pourrait supposer que c’est soit une faute de frappe, soit un choix de vocabulaire inadéquat. Dans le premier cas, cela aurait plus de sens ainsi : ils viennent dire à un mec de banlieue… de ne pas imposer une culture ; dans le deuxième cas : ils reprochent à un mec de banlieue… d’imposer une culture.
Et si vous voulez vérifier en écoutant le texte plutôt qu’en le lisant, le voici, lu par moi, assez rapidement car c’était assez long en fait (5 minutes) et aussi parce qu’il faut vous habituer à comprendre quand les natifs parlent vite et ne prononcent pas tout très clairement. Mais le truc, c’est que si les e sans accent peuvent ne pas être prononcés, les e avec accent doivent TOUJOURS être prononcés !
Voilà un article paru hier sur slate.fr, et je me suis dit que ce serait amusant de vous le présenter sans accents (et sans fautes, alors j’ai corrigé celles que j’ai trouvées, en espérant ne pas en avoir oublié). Vous pouvez vous amuser à replacer les accents partout où ils manquent – pas seulement sur les e :
Quelques onomatopees suffisent a faire passer nos emotions
Un cri de terreur, un «ohhh» attendri, un «baaaah» degoute ou un soupir fatigue, depuis des millenaires l’etre humain communique a travers des sons et des exclamations. Bien loin des discours construits, ces onomatopees a l’impulsion primitive en disent long sur ce que nous ressentons. La preuve grace a cette carte interactive mise au point par des universitaires americains, qui repertorie l’ensemble des sons utilises pour traduire ce que nous eprouvons (a parcourir avec le son allume). «Nos recherches montrent que la voix est un outil de communication bien plus puissant pour exprimer nos emotions que nous ne l’imaginions», explique Alan Cowen, co-auteur et instigateur de l’etude.
En enregistrant les bruits emis par des volontaires a la
lecture d’histoires tantot tristes, tantot droles, puis en demandant a un autre
groupe de cobayes de les categoriser, les chercheurs sont parvenus a
cartographier les emotions humaines. Pour l’explorer, il suffit de faire
glisser sa souris sur les differentes regions de la carte. On entend ainsi les
sons associes aux vingt-quatre emotions repertoriees par l’etude: l’embarras,
l’allegresse, le triomphe, la tristesse, l’amusement, l’adoration, le mepris, la
deception, le degout, le desir, la douleur, l’extase, la sympathie, la colere,
la detresse, le soulagement, la prise de conscience, le contentement, l’interet,
la confusion, l’admiration, la surprise positive, la surprise negative et la
peur. A titre de comparaison, les precedentes etudes menees sur ce sujet ne
faisaient etat que de treize emotions.
En naviguant sur la carte, on perçoit comment les sons sont vecteurs d’informations et nous permettent de communiquer entre nous en quelques fractions de secondes. «Ces resultats montrent que les expressions emotionnelles et vocales colorent nos interactions sociales a travers de vives declarations de nos sentiments les plus intimes. Ce sont sur ces signaux que se basent nos proches ou nos collegues pour decrypter nos intentions les plus sinceres», affirme Alan Cowen.
Outre son aspect ludique, selon ses auteurs, cette carte peut egalement servir a faire progresser les robots et autres intelligences artificielles dans leur comprehension de l’etre humain grace a la technique du deep learning. Dans un autre secteur, elle pourrait aussi aider des soignants et soignantes a mieux comprendre ce que souhaitent exprimer des personnes souffrant d’autisme ou de troubles mentaux.
Vous pouvez écouter le texte lu (par moi). Ma langue a fourché à un moment, mais j’ai décidé que ce n’était pas grave car notre langue fourche occasionnellement et c’est normal, même quand c’est notre langue maternelle !
L’article original peut être trouvé ici (il contient quelques fautes).
L’exercice peut être téléchargé ici. (sans les fautes)
Comme vous le savez, on a trois accents en français : l’accent aigu, l’accent grave et l’accent circonflexe.
Ce que vous savez peut-être un peu moins, c’est où les placer et comment ils affectent la prononciation.
L’accent aigu ne peut se trouver que sur le e. Il modifie le son de ce dernier.
L’accent grave peut se trouver sur le e (collège, boulangère, près), et on le trouve aussi sur la préposition à et les adverbes là et déjà (et quelques autres mots) et sur le pronom relatif/mot interrogatif où. Il modifie le son du e, mais pas du a ou du u.
L’accent circonflexepeut se trouver sur le e (fête, fenêtre), le a (pâtes, rougeâtre), le i (connaît, île), le o (hôpital, côte), et le u (sûr, dû). Il modifie le son du e, mais pas des autres voyelles. Certains Français prononcent le â un peu différemment du a, mais pour ma part, je ne fais pas la différence.
Il y a certaines règles que l’on peut apprendre pour mieux comprendre les accents. Si après avoir fait l’exercice suivant, vous remarquez que vous avez pas mal d’erreurs, faites des recherches et apprenez les règles !
Voici donc un texte dans lequel j’ai éliminé tous les accents. Saurez-vous les replacer ? :
COP24 : “A l’echelle de la planete, nous ne
sommes pas sur la bonne trajectoire pour respecter l’accord de Paris”
Brune Poirson, la secretaire d’Etat a la Transition ecologique et solidaire, est revenue sur les regles d’application de l’accord de Paris contre le rechauffement climatique, adoptees samedi.
La COP24 s’est achevee samedi en Pologne sur un accord entre pres de 200 pays concernant la marche a suivre pour mettre en œuvre les engagements de l’accord de Paris. “A l’echelle de la planete, nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire pour respecter les engagements de l’accord de Paris”, a estime Brune Poirson, secretaire d’Etat à la Transition ecologique et solidaire, invitee dimanche 16 decembre de franceinfo.
franceinfo : La lutte contre le rechauffement climatique ne va pas assez vite, pas assez loin, c’est ce qu’a declare Laurent Fabius, l’ancien president de la COP21. Etes-vous d’accord avec lui ?
Brune Poirson : Je suis tout a fait d’accord avec lui, c’est une realite qu’on ne peut pas
nier. A l’echelle de la planete, nous ne sommes pas sur la bonne
trajectoire pour respecter les engagements de l’accord de Paris. Neanmoins, a
l’occasion de la COP24, il y a eu une bonne nouvelle : les pays du monde
entier se sont mis d’accord sur les regles du jeu avec un manuel sur
l’application de l’accord de Paris. Il faut garder bien en tete le contexte
dans lequel s’est deroule la COP24 : des pays comme les Etats-Unis, le Bresil,
l’Arabie Saoudite, la Russie, le Koweit, sciemment, ne veulent pas plus
d’ambitions et ne croient pas aux principes fondamentaux de l’accord de Paris.
Ils ont d’ailleurs tente de le detricoter.
Pourquoi les Etats ne
sont-ils pas plus offensifs pour mettre en vigueur ces mesures ?
Je crois que sur le principe, avoir tous les Etats du monde entier qui se
mettent d’accord sur un texte, c’est assez extraordinaire. Cela permet de
maintenir l’esprit de l’accord de Paris, qui était menace. C’est tres complique
car il y a des pays qui ne veulent pas les memes choses que d’autres, des pays
moins avances qui demandent beaucoup d’argent, des soutiens, car ils disent
avoir des capacites moins grandes que d’autres pays pour appliquer l’accord de
Paris. C’est donc la-dessus que nous devons nous mettre d’accord et negocier.
Il reste enormement de travail a faire. En France, nous avons beaucoup œuvre
lors de l’annee qui vient de s’ecouler pour qu’un groupe de pays particulierement
ambitieux se reunisse et essaie de tirer tous les autres. C’est la “High
Ambition Coalition”, qui a ete adoptee a l’occasion de l’anniversaire de
l’accord de Paris, qui a eu lieu le 12 decembre.
La presence des lobbies,
les pressions politiques rendent l’accord assez complique… Avouez qu’on peut
avoir des doutes, notamment quand on sait que la COP24 est organisee en
Pologne, le premier pays producteur de charbon en Europe ?
C’est aussi un signe qu’il faut se pencher sur la question de la transition. Nous allons consacrer et donner 35 millions d’euros aux pays les moins avances et a un fonds d’adaptation pour accelerer les mesures en faveur du climat. Chaque annee, nous consacrerons cinq milliards d’euros a la lutte contre le changement climatique et en faveur de projets bons pour la planete a l’echelle internationale. J’ai de l’espoir.
Si vous voulez l’écouter, le voici (en lecture rapide) :