Raccrocher au nez

Expression utile.

  • Comme il ne la laissait pas parler, elle lui a raccroché au nez.
  • Ce n’est pas très poli de raccrocher au nez des gens.
  • J’essaie d’appeler le service client depuis 2 jours mais ils me raccrochent au nez à chaque fois.
  • Quelqu’un a décroché mais nous a raccroché au nez immédiatement.

On décroche son téléphone quand il sonne et on raccroche quand la conversation est terminée.

Raccrocher au nez de quelqu’un, c’est raccrocher avant que la conversation ne soit terminée. Ce n’est pas très agréable quand cela nous arrive, mais personnellement, je l’ai fait des dizaines de fois à des téléprospecteurs quand je vivais en Espagne. Ils appelaient constamment, c’était insupportable ! Jusqu’au jour où j’ai décidé de débrancher mon téléphone fixe, sur lequel personne d’autre n’appelait de toute façon, et de ne plus répondre aux numéros inconnus sur mon portable.

Depuis, j’évite de raccrocher au nez des gens qui m’appellent.

Avoir l’air + adjectif

Dit-on “elle a l’air content” ou “elle a l’air contente” ? Vous êtes-vous déjà posé la question ? Moi, oui, parce que j’ai entendu dire les deux et aussi parce que j’ai entendu des gens corriger d’autres gens, persuadés d’avoir raison, alors qu’ils n’étaient pas forcément irréprochables dans leur utilisation du français par ailleurs.

Le fait est que l’on peut dire les deux ! Tout dépend de ce que l’on veut dire exactement.

Avoir l’air peut signifier sembler, paraitre. Dans ce cas, on accorde l’adjectif avec le sujet.

  • Julia a l’air contente. (= Elle parait contente)
  • Elles ont l’air furieuses. (= Elles semblent furieuses.)
  • Ces chaises ont l’air confortables. (= Elles paraissent confortables.)
  • Cette pièce de théâtre a l’air intéressante. (Elle semble intéressante)

L’air peut aussi signifier l’aspect, la mine. Dans ce cas, l’adjectif qui suit s’accorde avec air, particulièrement si l’on parle d’une personne, car une chose peut difficilement avoir un air.

  • Elle n’a pas l’air content du tout. (= son air, son visage, sa mine) / Elle n’a pas l’air contente du tout. (= Elle parait très mécontente) : Les deux veulent dire la même chose en fait. Le premier exemple met l’accent sur son aspect, le deuxième sur sa personne.

Dans certains cas, on ne peut accorder qu’avec air, quand l’expression est suivie d’un complément qui se rapporte à air.

  • Elle a l’air insouciant des personnes de son âge.
  • Ils ont l’air penaud d’enfants qui se sont fait gronder.

Je suis pas télé, et vous ?

Autant j’aime le cinéma et Netflix, autant je suis pas vraiment télé. Je trouve la plupart des programmes actuels sans intérêt.

Je suis pas non plus boîte de nuit ou bars bruyants qui sentent la bière. Je suis plutôt bars tranquilles où la musique est pas trop forte et où on peut discuter sans hurler. 

Mon mari n’est pas dessert, et pour moi, c’est dur à comprendre. Je suis très dessert et je n’aime pas finir un repas sans prendre de dessert. 

Je suis pas très famille. Je m’entends pas avec la mienne et les réunions familiales chez les autres, c’est pas mon truc

être + nom est une façon familière et orale de parler de ses goûts. On peut ajouter très, plutôt, vraiment, pas vraiment, etc. 

  • Vous êtes plutôt mer ou montagne ?
  • Vous êtes plutôt sucré ou plutôt salé ?

Quelle galère !

Ces derniers temps, j’ai des petits soucis d’adaptation dans mon nouveau pays d’accueil. Quand mes amis me demandent comment ça va, je leur réponds que pour être honnête, je galère un peu. J’aime bien ce mot, et en ce moment, il est tout à fait adapté à ce que je ressens. 

Le premier sens du nom galère (fém.), c’est ça : 

une galère

Les hommes qui ramaient pour faire avancer la galère s’appelaient des galériens. Certains étaient des esclaves, d’autres des criminels. 

Evidemment, je n’ai pas de navire et je ne passe pas mes journées à ramer. Quand on dit qu’on galère, c’est qu’on est dans une situation difficile, que la vie n’est pas facile au jour le jour. Si on a des problèmes financiers par exemple, on peut dire qu’on galère ou qu’on est en galère. C’est très utilisé pour parler de problèmes d’argent, mais pas seulement. 

On peut aussi utiliser cette expression pour quelque chose de ponctuel ou une situation précise. On peut l’employer comme nom ou comme adjectif. Par exemple, je pourrais vous dire que c’est vraiment galère d’aller au supermarché de chez moi. Cela demande une organisation très précise car il faut que j’y aille en taxi et il faut que je calcule d’y aller en dehors des heures de pointe si je ne veux pas être coincée dans les embouteillages pendant une heure. C’est tellement galère que j’y vais le moins possible. Mais quand on s’est installés ici, il a fallu acheter des objets assez encombrants pour la maison et quelle galère pour tout transporter ! Alors il a fallu s’organiser et faire nos achats en plusieurs fois. Vivre en dehors du centre, c’est une vraie galère pour moi. Mais bon, j’ai connu des gens bien plus en galère que moi et j’essaie de relativiser.

Cependant, c’est difficile par moments parce que je galère aussi avec la langue. Comme je ne peux pas vraiment parler la langue du pays, je galère pour communiquer et par conséquent je galère avec la nourriture car je ne peux pas bien expliquer mes allergies. Je suis une galérienne, mais j’espère que ce n’est que temporaire !

Si vous souhaitez vivre en France, soyez plus sérieux que moi dans votre apprentissage de la langue et de la culture car c’est vraiment galère de vivre dans un pays où l’on ne comprend pas grand-chose ! 😬

Les vacances

Pas une semaine ne se passe sans que j’aie à rappeler à au moins un étudiant ou une étudiante qu’en français, les vacances sont toujours au pluriel !

  • Cette semaine, je suis en vacances au Cambodge. 
  • J’aime prendre des vacances en hiver.
  • Elle va en vacances au même endroit tous les ans.
  • Les vacances d’été durent deux mois pour les écoliers français : on les appelle les grandes vacances.
  • Ils aiment passer leurs vacances au bord de la mer.
  • Nous prenons toujours une semaine de vacances à Noël.

Le mot vacance au singulier existe, mais il ne désigne pas la même chose ! Il vient de l’adjectif vacant, qui veut dire libre, vide. On peut parler de la vacance d’un poste quand personne n’occupe ce poste, ou en politique, de la vacance du pouvoir quand par exemple un Etat se retrouve sans gouvernement. 

Une expression familière que j’aime bien avec le mot vacances : ça me/nous fera des vacances ! On peut l’utiliser par exemple quand quelqu’un parle trop et lui dire : Arrête de parler cinq minutes, ça nous fera des vacances ! Ou encore quand vous apprenez qu’une personne que vous n’aimez pas trop mais voyez trop souvent à votre goût ne sera pas présente à une fête où vous serez : Tant mieux, ça me fera des vacances !