Film : Comment je suis devenu super-héros

J’avais besoin d’un break hier soir et j’ai regardé ce film, malgré la note pas très élevée sur imdb.com. J’aime les films de super-héros en général, j’aime l’acteur principal, et ça faisait un petit moment que je n’avais pas regardé de film français.

Eh bien, je n’ai pas regretté d’avoir regardé celui-ci !

C’était moins spectaculaire que les films de super-héros américains et mon mari m’a fait la remarque que ça lui rappelait un peu le film Project Power, que j’avais bien aimé mais un peu oublié, alors ça ne m’a pas dérangé. Mais après avoir regardé la bande-annonce, je me souviens de ce film maintenant, et en effet, les similarités sont indéniables.

Ceci étant dit, c’est un bon film pour pratiquer votre français. J’ai pris plein de notes ! Vous entendrez beaucoup d’expressions que vous n’avez peut-être pas l’habitude d’entendre. J’ai dû le regarder avec les sous-titres en anglais pour mon mari, alors je ne sais pas ce que valent les sous-titres en français, mais si vous mettez des sous-titres, mettez-les en français !! Et si vous avez aimé Project Power, celui-ci devrait vous plaire aussi !

Voici la bande-annonce. Je ne l’avais pas vue avant. Je viens tout juste de la regarder, et à mon avis, c’est mieux de regarder le film sans la regarder avant. Vous aurez plus de surprises comme ça car ils montrent trop de choses dans cette bande-annonce !

Emily in Paris

Je suis en congé cette semaine et ça fait du bien. Normalement, je n’écris pas de posts quand je ne travaille pas, mais une fois n’est pas coutume. Tout le monde semble avoir une opinion sur la nouvelle série Netflix, Emily in Paris, et depuis que je l’ai regardée il y a deux semaines, mon téléphone n’arrête pas de me proposer de lire des articles à ce sujet. Je ne les lis pas tous bien sûr, mais j’en ai lu quelques-uns du début à la fin et plusieurs autres en diagonale. J’ai aussi entendu des commentaires dans des podcasts et lu diverses opinions sur Instagram. Et je suis à la fois amusée et agacée.

Personnellement, j’ai adoré cette série. J’avais prévu de regarder un épisode un samedi soir, juste pour voir ce que c’était, et je me suis retrouvée à regarder 5 heures de Netflix d’affilée. Je les ai à peine vues passer.

Je n’ai jamais vécu à Paris, mais depuis que j’enseigne en ligne, j’ai travaillé avec de nombreuses étudiantes qui vivaient / avaient vécu à Paris, et certaines qui y vivent toujours, et j’ai moi-même vécu en France pendant 22 ans. Certaines des situations vécues par Emily dans la série m’ont rappelé des anecdotes vécues par mes étudiantes. Certaines questions soulevées par la série (en particulier celle du sexisme) étaient en plein dans le mille.

Alors oui, bien sûr, tout le monde ne vivra pas les mêmes expériences et on peut avoir l’impression que la série est pleine de clichés, mais de mon point de vue, c’était à peine exagéré. J’ai trouvé les Français plutôt très bien représentés (hormis le fait qu’ils parlaient beaucoup trop bien anglais, et que parfois ils parlaient anglais entre eux, ce qui est improbable) et les clichés sur les Américains étaient aussi assez justes, si je me base sur ma propre expérience. Et chacun ses gouts, mais perso, je préfère une attitude positive et un accueil chaleureux (même s’il est superficiel) à la froideur et l’antipathie françaises. Et les Américains sont beaucoup plus avancés en ce qui concerne les questions sociétales qui me tiennent à cœur. Et pour ce qui est du service clients, les Américains sont imbattables !

J’ai trouvé cette série légère, divertissante, et parfaite pour se vider la tête.

J’ai trouvé les débats qui ont suivi sa sortie quelque peu agaçants. J’ai lu des articles extrêmement critiques, écrits par des Français.e.s, disant que la vie à Paris, ce n’était pas du tout comme ça.

Mais il est bien évident que l’expérience d’une personne française vivant à Paris sera différente de celle d’une personne étrangère. Et que selon leur travail, leur quartier, leur budget, etc., deux étrangères pourront avoir des expériences totalement opposées.

J’ai vécu à Londres pendant 8 ans. Mon expérience de Londres n’a rien à voir avec celle de mes amies londoniennes. Quand je leur raconte des histoires qui me sont arrivées, elles ouvrent des grands yeux incrédules. J’avais 27 ans quand je me suis installée à Londres. Je n’étais pas timide, je parlais déjà bien anglais, je sortais beaucoup et je rencontrais des gens facilement. Et je pense que le fait que j’étais clairement étrangère et plus particulièrement clairement française, car je n’ai jamais perdu mon accent, faisait penser aux hommes qu’ils pouvaient me parler d’une certaine façon, dont ils n’auraient jamais osé parler à leurs compatriotes. Les endroits que j’aimais fréquenter au début n’étaient pas non plus forcément ceux où j’irais maintenant. Avant de vivre à Londres, j’en avais une vision très idéalisée.

Je pense qu’on ne peut pas dire à une étrangère qu’elle a une vision erronée d’un pays parce que c’est notre pays et qu’on pense mieux le connaitre. On ne saura jamais ce que c’est d’être étrangère dans son propre pays. Les gens ne nous traitent pas pareil quand on vient d’ailleurs et nos expériences sont souvent bien différentes de celles des locaux. Cela fait 18 ans que je suis une étrangère et j’ai une vision de chaque pays probablement assez différente de celle des locaux.

En partant de là et en ayant ma propre opinion (peu flatteuse) des Français, je trouve que ce qui arrive à Emily dans la série est tout à fait plausible. Plusieurs de mes élèves ayant fait l’expérience de la vie à Paris partagent mon opinion. Et certaines personnes sur Instagram ont répondu à la story que j’avais postée à ce sujet me disant qu’elles ressentaient la même chose.

Alors oui, que tout cela arrive à une seule et même personne peut paraitre exagéré, mais cela reste une fiction, censée divertir, et tous ces débats démontrent à quel point les Français ont du mal à accepter la critique, même formulée avec humour, et sont sacrément rabat-joie !

Après, évidemment qu’il y a plein d’aspects de la vraie vie parisienne qui n’ont pas été abordés, mais je ne pense pas que le but des réalisateurs était de réaliser une saga historique.

Film : Mon frère

Je l’ai trouvé sur Netflix cette semaine et je l’ai commencé pendant que je dinais un soir. Je l’ai arrêté assez rapidement car il y avait des scènes trop violentes pour moi ce soir-là. Pas une violence de science-fiction, mais une violence qui paraissait très réelle et je n’avais pas l’énergie pour ça.

Puis je l’ai repris deux jours plus tard, quand j’étais plus reposée et pas en train de manger.

Je ne sais pas à quel point ce film reflète la réalité car cela n’a jamais été ma réalité, mais je suppose qu’il est très probable que c’est celle de beaucoup de jeunes abandonnés par le système. Le personnage principal est un ado, Teddy, en classe de terminale. Il a un petit frère, Andy. On comprend assez vite que leur mère est absente et que leur père est violent. Teddy, mineur, accusé du meurtre de son père, se retrouve dans un centre éducatif pour jeunes délinquants où il doit côtoyer des jeunes avec qui il n’a rien en commun, qui viennent d’un monde très différent du sien et qui sont d’une violence effrayante et terriblement attristante.

J’ai trouvé ce film extrêmement triste. Il est difficile d’imaginer que les ados détenus dans ce centre auront un avenir heureux. Ils ont déjà été détruits par un système qui se soucie très peu de leur sort et on se demande quelles opportunités ils pourront bien trouver une fois adultes.

Si vous aimez les drames sociétaux et que vous voulez enrichir votre argot, regardez-le !

Série : Dérapages

J’ai regardé cette série sur Netflix récemment, d’une seule traite car je voulais vraiment savoir ce qui allait se passer après chaque épisode.

C’est une série adaptée d’un livre de Pierre Lemaitre, auteur dont j’ai lu deux livres qui m’avaient beaucoup plu et que j’avais eu du mal à poser. Il sait tenir ses lecteurs en haleine !

Le scénario peut paraitre un peu tiré par les cheveux, mais les thèmes évoqués restent bien ancrés dans la réalité. On a Alain, cinquantenaire qui a perdu son emploi de directeur des ressources humaines quelques années auparavant à cause de son âge, et qui s’est retrouvé obligé d’exercer des petits boulots dans lesquels il est parfois humilié par ses supérieurs. Il a sombré dans la déprime, il s’inquiète constamment de savoir s’il va pouvoir payer ses factures et garder son appartement. Jusqu’au jour où une opportunité de travail se présente. Ce qu’il doit faire pour obtenir ce travail est un peu hors normes. Il doit participer à une simulation de prise d’otages, dans laquelle les otages ne sont pas conscients qu’il s’agit d’une mise en scène. Alain a tellement envie de croire à cette chance qu’il prend des décisions irrationnelles pour se préparer à cet entretien et tout finit par déraper.

Dans le rôle principal, on retrouve Eric Cantona, ancien footballeur devenu acteur. Meilleur acteur que beaucoup d’acteurs en fait !

J’ai été agréablement surprise par le jeu des acteurs dans l’ensemble. Suzanne Clément, qui joue sa femme, est très bonne aussi.

Je l’ai regardé avec les sous-titres français et ils correspondent à ce qui est dit par les personnages.

Un bonne série pour pratiquer votre français !

Série : Into the night

Le titre est en anglais, mais c’est une série belge et francophone qui est sortie sur Netflix récemment.

Je l’ai regardée et j’ai trouvé qu’elle se regardait facilement.

Gardez en tête que je suis bon public et que je n’ai pas besoin que la science soit croyable pour être divertie par une série de science-fiction. Par contre, j’aime que les acteurs soient aussi naturels que possible, et c’est souvent mon problème avec les séries francophones. J’ai souvent du mal à croire à ce que me proposent les acteurs. Je me demande si c’est dû à la langue française ou aux acteurs. Quand ils parlent en articulant beaucoup trop ou avec du vocabulaire qui ne me parait pas tout à fait naturel dans une situation donnée, ça me dérange. Je ressens rarement la même chose avec les séries américaines et anglaises, et même les séries espagnoles ou hispanophones (autres que les telenovelas) me paraissent mieux jouées, plus naturelles.

J’ai fait la grimace plusieurs fois à cause du jeu des acteurs et actrices, mais j’ai quand même regardé les six épisodes et j’ai fini par m’habituer.

Le scénario n’est pas plausible pour une minute, mais j’adore les séries Marvel, alors je ne vais pas m’arrêter de regarder des séries sous prétexte qu’on ne peut pas croire au scénario. Si je peux croire que Daredevil existe et gagne toutes les bagarres dans lesquelles il s’engage, je peux croire que le soleil est devenu toxique et va tuer la planète entière.

Parce que c’est ça l’histoire. L’humanité entière est menacée d’extinction à cause du soleil qui tue tout le monde. Un Italien pas très sympa arrive en courant dans un avion à destination de Moscou et force le capitaine à voler vers l’ouest, après lui avoir tiré une balle dans la main. Il y a seulement quelques personnes à bord de l’avion car l’embarquement venait à peine de commencer. Elles passent beaucoup de temps à ne pas être d’accord et à se disputer. La langue principale est le français, mais on entend aussi de l’italien, du néerlandais, du russe, de l’arabe, du turc, de l’anglais, du polonais, etc.

Je ne dirais pas que c’est une série extraordinaire, mais elle se laisse regarder, elle nous tient en haleine, et pour pratiquer la compréhension orale, elle est très bien. Presque tout le monde parle français avec un accent différent.

Si vous êtes un peu angoissé·e à cause de la situation actuelle, vous pouvez peut-être attendre avant de la visionner.

Avoir ses règles en Inde

Je ne connais aucune femme qui pense qu’avoir ses règles est une partie de plaisir. Mais jusqu’à récemment, je n’avais pas vraiment conscience que même dans les pays riches, il y a des femmes pour qui choisir entre s’acheter à manger et s’acheter des protections périodiques est une réalité

Je savais par contre qu’avoir ses règles en Inde était une raison de plus pour traiter les femmes comme des citoyennes de seconde classe, voire de troisième classe, voire d’aucune classe du tout. J’ai lu pas mal sur le sujet et j’ai eu l’occasion de l’aborder avec des femmes indiennes. Je savais qu’une femme hindoue ne pouvait pas entrer dans un temple hindou durant ses règles car j’ai visité des temples hindous avec des amis indiens et mon amie, qui avait alors ses règles, nous attendait à l’extérieur à chaque fois. N’étant croyante en aucun dieu, c’est quelque chose que j’ai beaucoup de mal à comprendre, et je lui ai fait remarquer que personne n’irait vérifier. Mais pour elle, pourtant féministe convaincue, c’était juste impensable d’enfreindre cette règle (sans aucun doute créée par des hommes).

Quand j’ai lu cet article ce weekend, j’ai bouilli de colère. J’ai envie d’hurler, j’ai envie de tout casser, j’ai envie de pleurer, je me sens désemparée. Quel est ce monde dans lequel on vit, où tout est bon pour humilier les femmes ?

Pour faire un peu de français en même temps qu’on se révolte, j’ai mis en rouge des verbes et des constructions verbales à observer, en vert, des groupes prépositionnels et en bleu, des connecteurs. L’article n’est pas très compliqué linguistiquement, mais c’est bon de parfois reprendre quelques bases et d’observer des structures qu’on est supposé connaitre mais sur lesquelles on a parfois des hésitations.

Sur un autre thème – le racisme – ce weekend, j’ai regardé le documentaire d’Ava DuVernay, 13th, sur Netflix, qui m’a laissée en larmes et auquel j’ai du mal à arrêter de penser. Les derniers mots prononcés dans ce documentaire résonnent encore en moi. L’homme dit que les gens affirment tout le temps qu’ils ne comprennent pas comment les gens pouvaient tolérer l’esclavage, comment avaient-ils pu accepter ce système, comment les gens avaient pu aller à des lynchages et y participer, comment les gens pouvaient-ils accepter la ségrégation, c’est complètement fou, que s’ils avaient vécu à cette époque, ils n’auraient jamais toléré tout ça (ma grammaire et ma concordance des temps, c’est un peu n’importe quoi ici, mais j’essaie de traduire ce dont je me souviens et de retranscrire le discours direct et ça donne un drôle de résultat). Puis il dit, très justement à mon avis, que nous vivons à cette époque et que nous le tolérons.

Comment peut-on tolérer le traitement réservé aux Noirs aux Etats-Unis (et partout ailleurs) ? Comment peut-on tolérer le traitement réservé aux femmes en Inde (et partout ailleurs) ? Comment peut-on tolérer le traitement réservé aux homosexuels, aux handicapés, aux gros, aux pauvres, etc. ? La violence de ce monde est intolérable, mais la plupart d’entre nous la tolérons, voire l’ignorons totalement.

Série : Le Bazar de la charité

J’ai regardé cette série en une journée, avec quelques interruptions car j’avais un peu de travail à faire, mais dès le premier épisode, j’ai été captivée. Beaucoup plus que je l’avais anticipé. Je ne suis pas spécialement fan de films d’époque, dans lesquels les femmes sont souvent de jolis objets en jolies robes, mais ce qui m’a plu dès le début, c’est que les rôles principaux sont tenus par des femmes, et l’on découvre vite que ce sont des femmes fortes, qui pensent par elles-mêmes.

Je n’ai pas été surprise de découvrir que la série avait été créée par une femme d’ailleurs.

Si l’histoire de ces femmes est fictionnelle, l’évènement qui va bouleverser leur destin est bien réel. Je n’en avais jamais entendu parler, même si j’ai lu depuis qu’il avait inspiré de nombreuses œuvres.

L’histoire se passe à Paris en 1897. Le Bazar de la Charité est une manifestation annuelle durant laquelle la bourgeoisie et l’aristocratie vendent des objets au profit des pauvres. Le 4 mai 1897, un incendie se déclare dans le bazar et c’est la panique. Tout le monde se met à courir pour évacuer les lieux, les hommes de la haute société pensent à sauver leur peau en premier et n’hésitent pas à piétiner les femmes (dans la série en tout cas). Plus de 120 personnes périront dans cet accident, en très grande majorité des femmes.

La série se concentre sur l’histoire d’Adrienne, mariée à un homme violent et foncièrement mauvais, dont on apprend dès les premières minutes qu’elle veut divorcer, l’histoire d’Alice, jeune femme libre dans sa tête mais prisonnière du monde dans lequel elle vit, et celle de Rose, dame de compagnie d’Alice, qui se retrouve grièvement brulée suite à l’incendie. Ce dramatique accident va bouleverser leurs vies à jamais de différentes façons.

J’ai trouvé les actrices superbes dans leurs rôles. Vous connaissez peut-être déjà Audrey Fleurot, de la série Engrenages ou du film Intouchables. Je ne connaissais pas Camille Lou et Julie de Bona, mais j’espère les voir plus à l’avenir. Elles m’ont subjuguée, épisode après épisode, et j’ai évidemment fini en larmes. Série vivement recommandée ! Et bien sûr, ayez un objectif linguistique qui ne gâchera pas votre plaisir (10 nouveaux mots par épisode, 5 nouvelles expressions par épisode, 10 utilisations de prépositions, etc., au choix.) Vous pouvez aussi essayer de repérer une faute d’orthographe dans une lettre (épisode 5).

L'affaire du petit Grégory

Si vous n’avez jamais vécu en France, cette affaire ne vous dira probablement rien. J’ai grandi en France, et j’ai l’impression que j’ai entendu parler de cette affaire toute ma vie. J’étais toute petite quand cet enfant de 4 ans a été retrouvé noyé et ligoté, et je ne regardais pas les informations à l’époque, mais je me souviens qu’ils en ont parlé à la télé pendant des années.

Je n’ai pas de souvenirs très précis, mais je me souviens assez clairement que la mère de l’enfant avait été mise en cause à un moment, qu’il y avait des lettres anonymes, et à ce jour, 35 ans plus tard, le meurtre n’a toujours pas été élucidé.

Netflix en a fait une série documentaire, sortie au mois de novembre. Je n’avais pas l’intention de la regarder, mais comme plusieurs élèves m’en ont parlé et m’ont dit la trouver bien, je me suis dit que j’allais la regarder aussi.

Dès le début, je l’ai trouvée malaisante au possible. L’attitude de la presse est à peine croyable. Un enfant est mort, des parents souffrent, mais les journalistes ne pensent qu’à une chose : vendre une histoire, vendre des photos, sans aucun respect pour la souffrance de la famille.

Puis on a l’attitude du juge, de la police et des avocats qui ne vaut pas mieux.

À un moment, un journaliste, ou peut-être était-ce un flic, je ne sais plus, confie qu’un journaliste lui avait dit que ce serait une sacrée histoire si la mère était impliquée, une histoire que les gens aimeraient lire dans les journaux. J’ai cru que mes oreilles allaient se mettre à saigner.

Et au milieu du troisième épisode, on a un policier qui témoigne et qui raconte sa première rencontre avec les parents de l’enfant assassiné. Ceci se passe après que le juge a décidé de retirer l’affaire à la gendarmerie et de la confier à la police nationale. Ce flic explique donc que lui et ses collègues ont trouvé le père sympa et qu’ils ont immédiatement accroché avec lui. Par contre, la mère, elle portait un pull moulant et elle était attirante, et ça, ça lui donnait vraiment pas l’air innocent. Et là j’ai mis l’épisode en pause. Je résume ce qu’il a dit, mais je n’exagère rien. Troisième épisode, vers 26/27 minutes de la fin si vous voulez vérifier. J’étais en train de déjeuner et j’avais mis Netflix sur mon téléphone pendant que je me préparais à manger et j’avais continué à regarder en mangeant. J’étais en train de manger un brownie vegan et sans gluten plutôt délicieux et j’ai cru que j’allais le vomir.

J’ai fini l’épisode un peu après, mais je ne m’en souviens pas très bien. Je crois qu’ils accusaient la mère d’être tombée enceinte pour éviter la prison.

Bref, je n’ai aucune envie de continuer à regarder cette série, c’est juste beaucoup trop aberrant pour moi et comme je n’avais pas super envie de la regarder au départ, je ne vais pas me forcer. Je ne supporte plus d’écouter ces hommes débiter ces horreurs misogynes.

Je sais que je critique beaucoup la France et la mentalité française et que les gens en sont souvent surpris. Les Français un peu chauvins s’en vexent, comme si c’était personnel (si mes raisonnements les dérangent, c’est surement un peu personnel en fait). Les hommes français s’en offusquent beaucoup plus que les femmes en général, même si certaines femmes persistent à dire que j’exagère et continue à défendre une certaine “séduction à la française”. Les étrangers qui adorent, voire idéalisent la France s’en étonnent. Les étrangers qui ont vécu en France et/ou ont une connaissance solide de la culture française me comprennent mieux.

On pourrait dire que cette affaire date, mais pas tant que ça quand on y pense et le flic qui témoigne dans la vidéo, il dit ça aujourd’hui !! Pas il y a 35 ans. Comme si cela justifiait ce qu’ils ont fait subir à cette pauvre femme et à son mari.

Entre ça et l’affaire Matzneff (préparez un sac à vomi si vous regardez cette vidéo datant de 1990), 2020 commence bien ! Mais tout ceci confirme tout ce que je dis depuis toujours : le sexisme et la misogynie règnent en France depuis bien trop longtemps. Cela m’insupporte depuis toujours. Quand je vivais en France, on minimisait toujours ce que je disais, on ne me prenait jamais au sérieux quand je faisais remarquer des actes ou des paroles sexistes et misogynes. C’était toujours pour rire, c’était jamais méchant, je manquais d’humour, etc. Moi, j’étouffais dans ce pays. Il est temps que les choses changent ! Si vous regardez cette vidéo, vous verrez que la seule personne qui réagit différemment des autres est canadienne. Sur un plateau de télévision française, la seule personne qui trouve abject le fait qu’un homme de 50 ans couche avec des adolescent·e·s et en plus le raconte dans des livres n’est pas française. Les autres le trouvent formidables. Et encore aujourd’hui, des personnes le défendent !!!

Cette interview récente sur le cas Matzneff est intéressante et donne un peu d’espoir :

Et voici un article de la génialissime Fiona Schmidt qui nous fait remarquer que certaines choses sont quand même mieux maintenant qu’avant et je suis bien d’accord !

Série : Mytho

Netflix m’a suggéré de regarder cette série récemment. Il a mis du temps, mais je crois qu’il a enfin compris que j’avais tendance à regarder tout ce qui sortait de France ou de la francophonie.

J’ai donc commencé à regarder cette série un vendredi soir et elle m’a plu dès le premier épisode. Mais contrairement à d’autres séries, je n’ai pas pu la regarder d’une traite, bien qu’elle ne contienne que 6 épisodes. C’était trop intense pour moi. J’ai dû étaler le visionnage sur plusieurs jours.

On voit cette femme, mère de 3 enfants, qui exerce un travail ennuyeux à mourir, avec un patron horrible, et qui vit la vie de beaucoup de femmes quand elle rentre chez elle, où elle commence son deuxième travail non rémunéré, pour lequel elle n’est évidemment pas appréciée : cuisine, rangement, ménage, etc. Elle est épuisée et au bord du burnout. Pour couronner le tout, le père de ses enfants la trompe et elle s’en doute. Et un jour, elle décide de lui dire qu’elle est malade. Un petit mensonge qu’elle n’avait ni prévu ni l’intention de faire durer. Mais à partir de là, tout change et son mensonge va lui échapper.

J’ai trouvé les acteurs plutôt très bons et crédibles. Et bien que je n’approuve pas son mensonge, je comprends tellement comment elle a pu en arriver là et perdre le contrôle. J’avais de la peine pour elle et vu comment le dernier épisode s’est terminé, j’imagine qu’il y aura une deuxième saison.

6 épisodes d’environ 45 minutes pour pratiquer votre compréhension orale.

Série : Ad vitam

J’ai entendu parler de cette série pour la première fois cette semaine, car une de mes chères étudiantes m’en a parlé. Elle est sur Netflix, mais pas sur mon Netflix. Cela ne m’a pas empêchée de la regarder, grâce au pouvoir du VPN. 🙂

J’avais prévu de regarder le premier épisode, juste pour voir. Et j’ai regardé les 5 premiers épisodes d’une traite, malgré le fait que j’avais besoin de réviser pour mon examen de japonais.

J’étais trop fatiguée pour faire du japonais mais je n’ai pas besoin que mon cerveau soit parfaitement fonctionnel pour regarder des séries. Et j’aime ce genre de science-fiction. J’adore les dystopies. Et je n’ai aucun problème à faire abstraction des incohérences du scénario, typiques aux séries françaises.

Le personnage principal est un policier de 119 ans. On est loin dans le futur. La mort n’existe plus pour ceux qui choisissent de ne pas mourir. On n’est plus obligé de vieillir. On est mineur jusqu’à 30 ans. Les jeunes ne sont pas super heureux et se suicident en masse.

Il me reste un épisode à regarder alors je ne sais pas encore vraiment où tout ça va nous mener, mais ça me plait.

Si vous aimez les dystopies et pratiquer votre compréhension orale, essayez-la !