Un pigeon hors-la-loi

Hier, je suis tombée sur cet article du Point que j’ai trouvé assez amusant. Il est court, mais il contient un peu de vocabulaire que vous ne connaissez peut-être pas.

En jaune, j’ai surligné les différentes façons utilisées par le/la journaliste pour désigner le pigeon. En bleu, j’ai surligné des expressions, des collocations, ou autrement dit, des combinaisons de mots communes.

  • se faire flasher pour excès de vitesse : se faire prendre en photo par le radar parce qu’on allait trop vite sur la route. Quand le radar prend la photo, il y a un flash. On se fait donc flasher.
  • une amende (à ne pas confondre avec une amande, qui est un fruit à coque) : on remarque dans le texte que l’on peut écoper d’une amende (= recevoir une amende) et s’acquitter d’une amende (= payer son amende)
  • passer entre les mailles du filet : échapper à la loi, à une obligation
  • à ses dépens : au détriment de, par une expérience douloureuse
  • relatent nos confrères : quand des journalistes se servent du travail d’autres journalistes pour rapporter une information, ils écrivent parfois cela (= disent nos collègues)
  • la loi est formelle : on dit ceci quand on veut dire que la loi est claire et précise sur un sujet et que ce n’est pas la peine de la remettre en question.
  • une situation kafkaïenne : une situation qui rappelle l’atmosphère absurde et oppressante des romans de Kafka. Dans ce cas, surtout absurde !
  • rappeler qqn à l’ordre : dire à qqn ce qu’il convient de faire dans une situation donnée
  • relayer une image : retransmettre, diffuser une image
  • en vain : je suis sûre que vous comprenez cette expression mais l’utilisez-vous parfois ?

Pour ce qui est des expressions utilisées pour parler du pigeon, le ton se veut humoristique. Un contrevenant est une personne qui ne respecte pas les règles, la loi. Si on lui ajoute des plumes, il est évident qu’on ne parle plus d’une personne mais probablement d’un type d’oiseau. Un piaf est un mot argotique, familier, qui désigne un petit oiseau. L’adjectif impétueux donne un ton cocasse à cette description.

Oiseaux en quête de célébrité

Ayant été un peu déconnectée des actualités ces derniers temps, je me suis dit qu’aujourd’hui serait un bon jour pour me mettre à jour. Les informations des journaux traditionnels n’étant pas réjouissantes dans l’ensemble, j’ai décidé d’aller voir ce que racontait le Gorafi. Et je n’ai pas été déçue ! Cet article est hilarant et aussi très intéressant du point de vue linguistique (structures grammaticales et connecteurs variés). 

Les apprenants adultes ont souvent peu de noms d’animaux dans leur répertoire linguistique, contrairement aux enfants, et encore moins de noms spécifiques d’oiseaux, de races de chiens, de chats, ou autres. 

Dans cet article, il est fait mention du rouge-gorge, du goéland et du martin pêcheur et je me demande combien de mes étudiants seraient en fait capables de me dire exactement ce qu’ils sont.

Qui est qui ?

Je suis loin d’être spécialiste en animaux et je pense que mon vocabulaire d’oiseaux est assez limité en anglais et quasi inexistant en espagnol et italien. Je me demande même si je suis capable de lister 10 oiseaux supplémentaires en français : un pigeon, une pie, un corbeau, une hirondelle, un moineau, une colombe, une mouette, un héron, un aigle, un hibou. Ouf, je peux et j’en ai même quelques autres en tête et je peux tous les traduire en anglais mais certainement pas en espagnol ou en italien. 

Et vous, êtes-vous capable de nommer  5 oiseaux de plus en français ?