Assis ou accroupi ?

Difficile de trouver des articles sans aucun rapport avec le virus dernièrement et depuis que j’ai décidé de réduire le temps que je passe sur Internet, je n’ai pas vraiment lu d’articles en fait. Je lis plutôt des livres ces temps-ci. Deux ou trois en même temps de préférence. Et ça me fait beaucoup de bien.

Les médias sont trop anxiogènes. Même les émissions humoristiques me stressent. Alors je vis sans savoir combien de cas de virus ont été détectés dans le monde et combien de morts ont été recensées. Et je ne m’en porte que mieux.

Cependant, je me suis dit que ce serait bien de faire une petite analyse cette semaine alors je suis allée faire un tour sur le site de Sciences et Vie, et j’ai trouvé ce court article, qui prouve que l’on peut travailler sa lecture active à partir de deux paragraphes seulement, quand on ne dispose pas d’énormément de temps.

  • mieux vaut = c’est préférable de – on retrouve cette formule dans plusieurs expressions, telles que “mieux vaut tard que jamais”, ou encore “mieux vaut prévenir que guérir”. En connaissez-vous d’autres ?
  • accroupi : comment expliquer accroupi sans passer par la traduction ? C’est une position du corps que les enfants prennent très naturellement quand ils se baissent, mais que beaucoup d’adultes (surtout en occident) ont du mal à garder sans lever les talons. On a les jambes pliées et on se tient assis sur ses talons (ou avec les talons levés). C’est la position que l’on doit tenir si l’on utilise des toilettes à la turque.
  • n’est pas le propre de : ce n’est pas seulement l’homme moderne occidental qui est inactif
  • en suivant : gérondif utilisé pour exprimer la manière
  • vivant : participe présent, qui pourrait être remplacé par une relative : “qui vivent”
  • ceux-ci : pronom reprenant “chasseurs-cueilleurs”
  • soit : connecteur, synonyme de “c’est-à-dire”
  • adoptent : fonctionne avec “positions” – adopter une position : collocation fréquente
  • diffèrent : observez l’accent grave qui indique que nous n’avons pas affaire à l’adjectif “différent” mais au verbe “différer” à la troisième personne du pluriel. Êtes-vous capable d’expliquer pourquoi l’accent aigu de l’infinitif est devenu un accent grave ? Sinon, il est temps de revoir la règle ! (Mon post Instagram d’hier en parle)
  • agenouillés : position à genoux, les jambes totalement repliées sous soi
  • or : connecteur, synonyme de “cependant”, “toutefois”
  • mobilisée : observez l’utilisation du participe passé (beaucoup d’étudiants auraient tendance à écrire “qui est mobilisée”, ce qui alourdit un peu le style)
  • ce n’est pas tant : observez l’utilisation de cette structure
  • délétère : dangereux, nocif, toxique

Les tests génétiques

Avez-vous déjà fait ou pensé à faire un test génétique ? Moi pas, mais je dois avouer que j’aimerais bien. J’aimerais tellement qu’on me dise que j’ai des ancêtres japonais, même si je crois que les chances sont très minces.

Je n’ai jamais sérieusement réfléchi à ce sujet, mais en lisant cet article, je me suis mise à penser qu’il y avait un véritable enjeu de santé dans ces tests. À travers des documentaires et des lectures, j’ai appris par exemple que les personnes noires avaient plus de chance d’être intolérantes au lactose que les blanches. Je sais aussi grâce à mon mari et à une amie chinoise que notre corps ne traite pas l’alcool de la même façon si l’on est blanc ou asiatique. Mon mari m’a expliqué les raisons scientifiques, que je me suis empressée d’oublier, mais si lui et mon amie ont des taches rouges sur le corps dès qu’ils ingèrent de l’alcool, c’est une histoire d’enzyme.

Donc, il est assez logique de penser qu’à terme, les tests ADN pourraient aider la recherche et améliorer la santé de tous. Je me demande même pourquoi ce n’est pas quelque chose qui se fait déjà. Mais bon, après avoir lu Invisible Women de Caroline Criado Perez, je me dis que, tout comme la santé des femmes n’est pas au centre des préoccupations de la recherche scientifique et médicale, la santé des personnes non blanches ne doit pas l’être non plus.

Ou peut-être y a-t-il des enjeux financiers ou autres que je ne comprends pas. Peu importe pour aujourd’hui, car je ne vais pas me lancer dans une dissertation scientifique, et que si le sujet vous intéresse, il y a probablement plein d’informations en ligne ou en librairie.

C’est qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de faire une analyse de tous les de, des, du, d’, à, au, aux, du texte suivant, qui est le début d’un article plus long paru dans le journal Les Échos.

C’est un point de grammaire difficile à maitriser, alors plus vous ferez d’analyses, plus vous passerez du temps à observer et à vous interroger, plus ces petits mots grammaticaux auront du sens. Des peut être déterminant indéfini pluriel, mais il peut aussi être la contraction de de et les. Et quoi d’autre ? De peut être préposition, mais il peut aussi être article partitif. Observez, posez-vous des questions et essayez de comprendre l’utilisation de chaque petit mot surligné dans cet article !

Langage des mathématiques

Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de partager un article scientifique aujourd’hui, dont vous trouverez l’intégralité ici. Il est assez long.

Si comme moi, le sujet vous intéresse peu, ce sera une lecture probablement un peu plus difficile que d’habitude, mais vous pouvez vous cantonner à l’analyse de la grammaire et du vocabulaire, sans aller trop en profondeur dans le sens.

Comme je rentre de vacances et que j’ai plein de devoirs à corriger, je vous laisse faire l’analyse par vous-même 😉 Observez et interrogez-vous !