L’écriture inclusive

Il y a quelques semaines, j’écrivais un post pour parler d’un livre que j’avais adoré, au sujet de la domination du masculin dans la langue française. À la fin du post, je mentionnais l’écriture inclusive et le point médian.

Depuis ce post, j’essaie de m’éduquer et d’apprendre à utiliser le point médian. Ce n’est pas toujours facile car ce n’est pas automatique pour moi et en plus, ce n’est pas pratique car il faut que je joue du copier-coller, comme pour les majuscules avec accents, les ç majuscules, et je ne sais plus quoi d’autre. Les claviers français ne sont pas pratiques du tout, j’écrirai peut-être un post à ce sujet un jour !

Comme je le mentionnais brièvement dans le post mentionné plus haut, je n’étais pas super emballée par le point médian quand j’ai commencé à entendre parler de l’écriture inclusive. Je le voyais comme une complication inutile. Aujourd’hui, je pense bien différemment car je me rends compte des enjeux que l’écriture inclusive représente !

Les hommes ont voulu invisibiliser (j’invente des mots aujourd’hui apparemment, car mon dictionnaire ne connait pas celui-ci. Tant pis pour lui !) les femmes en décrétant toutes sortes de lois à travers les siècles (cf. le post mentionné plus haut + le livre mentionné dans ce post) qui assuraient que les femmes seraient beaucoup moins représentées dans la langue que les hommes, voire totalement absentes (cf. noms de métiers). Cela a donc énormément de sens de vouloir assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes.

Et je me dis que si les hommes sont passés par le langage pour tenter d’effacer les femmes, il est très logique de passer aussi par le langage pour atteindre l’égalité, non ? L’écriture inclusive a beaucoup de détracteurs, mais si c’était valable dans un sens, pourquoi ne le serait-ce pas dans l’autre ?

Il existe un site dédié à l’écriture inclusive si le sujet vous intéresse : https://www.ecriture-inclusive.fr/. Vous y trouverez des informations intéressantes, vous pourrez y télécharger le manuel d’écriture inclusive, et si vous vivez à Paris, il y a un atelier d’écriture inclusive le 27 juin de 9h30 à 11h30.

Je suis encore novice en écriture inclusive alors je risque de manquer de constance pendant quelque temps, mais j’espère comprendre comment bien l’utiliser bientôt et développer certains automatismes.

Pratiquer le français avec un MOOC

Avez-vous déjà essayé de suivre un MOOC ? Savez-vous ce qu’est un MOOC ? C’est un Massive Open Online Course, autrement dit un cours diffusé sur Internet ouvert à tous.

Il y en a de nombreux en français et pour celles et ceux qui ont le temps, cela peut être un moyen amusant et différent de pratiquer le français tout en apprenant autre chose, et particulièrement de développer son vocabulaire dans un domaine spécifique.

Je dois avouer que je me suis inscrite à plusieurs MOOCs ces dernières années et que je n’ai en fait jamais trouvé le temps de pouvoir les suivre quand ils commençaient. À chaque fois, il y avait quelque chose qui m’empêchait de trouver quelques heures par semaine à dédier au cours. C’est dommage et j’espère pouvoir en faire l’expérience un jour, mais si vous avez un peu de temps et que vous comptez ces heures comme des heures d’étude du français, cela pourrait être un exercice intéressant.

Sur ce site, vous pouvez trouver des MOOCs dans plus de 40 domaines, du droit aux sciences, en passant par les langues et l’histoire, la santé et le développement durable, entre autres, proposés par diverses universités.

La semaine prochaine, vous pourriez commencer un cours sur le gaspillage alimentaire ou apprendre à tourner et monter un reportage pro avec votre smartphone. La semaine suivante, vous pourriez suivre un cours sur les mutations territoriales ou les concepts et méthodes en épidémiologie. Au mois de mai, vous pourriez étudier les défis et enjeux de la cybersécurité ou suivre un cours sur le tourisme ou la mode. Les possibilités sont multiples !

Faire la cuisine en français

Il y a plusieurs années, je vivais en Suisse et je faisais beaucoup la cuisine. Mes livres de recettes étaient en allemand. Je n’étudiais plus cette langue à l’époque, mais petit à petit, j’ai reconstruit mon vocabulaire et je comprenais beaucoup de choses en allemand. Tant qu’on parlait de bouffe ! (= familier pour nourriture) 

Si vous aimez cuisiner, une autre façon de faire du français en vous amusant, c’est de faire la cuisine en français ! Les Français sont très fiers de leur gastronomie et de leurs compétences en cuisine et il y a un super site qui s’appelle marmiton, sur lequel vous pouvez trouver des centaines de recettes, dont beaucoup de recettes de plats typiquement français, que ce soit des entrées, des plats principaux ou des desserts. Des vidéos accompagnent parfois les recettes. 

C’est une très bonne façon de travailler son vocabulaire culinaire. 
Comme ce sont souvent les mêmes verbes qui reviennent dans les recettes, cela vous permet de mémoriser le vocabulaire sans trop y penser. Tout en en apprenant un peu plus sur la cuisine française.  Savez-vous ce que sont un kouign aman et un clafoutis ? Avez-vous déjà mangé un hachis parmentier ou du bœuf bourguignon ?

Si vous aimez The Onion…

… vous aimerez sûrement Le Gorafi, dont le slogan est “toute l’information selon des sources contradictoires“.

Sur le même ton parodique que The Onion,  des articles du Gorafi ont pourtant été pris au sérieux à plusieurs reprises et relayés par la presse traditionnelle française ou étrangère…

Pour celles et ceux qui aiment les parodies et l’humour absurde, ce site est un petit bijou. Pour ma part, je trouve les actualités déprimantes, et le journalisme moderne on ne peut plus oppressant. Je ne peux pas les éviter complètement, mais les jours de pluie, je ne lis que les articles du Gorafi !

Travailler sa compréhension orale en chansons

J’écoute de la musique anglophone depuis toujours. J’ai commencé à vraiment comprendre ce que j’écoutais bien plus tard. Cela ne m’empêchait pas de chanter à tue-tête en écoutant mes chansons préférées. Il n’y avait pas Internet à l’époque. Je n’avais pas tous les CDs des chanteurs et groupes que j’aimais. Tous les CDs n’avaient pas les paroles à l’intérieur. Et l’ouïe n’est pas mon sens le plus développé. Du coup, je chantais beaucoup en yaourt. Ou je chantais les mots que je pensais entendre sans vraiment réfléchir au sens. Ou au non-sens… Une des chansons que je me rappelle particulièrement bien avoir écorchée, c’est I heard it through the grapevine, de Marvin Gaye. Je ne connaissais pas le mot “grapevine“, encore moins l’expression “hear through the grapevine“, et j’étais vaguement consciente du mot “through“. Dans ma tête, ça sonnait comme “I heard it to the big bang“. Cela n’a absolument aucun sens, et je le sais maintenant, mais pendant des années, j’ai chanté avec un grand sourire “I heard it to the big bang“.

Aujourd’hui grâce à Internet, il est facile de trouver les paroles des chansons que l’on aime. Mais je pense qu’il est toujours aussi difficile de les comprendre seulement en les écoutant ! Je peux comprendre pratiquement toutes les paroles des chansons en espagnol si je les lis. C’est une autre affaire quand je les écoute. Je me console en me disant que de toute façon, je ne comprends pas toutes les paroles des chansons en français. Mais il est indéniable que je comprends beaucoup plus de chansons en français et en anglais qu’en espagnol. Alors pour me tester, je vais parfois sur ce site. C’est à la fois super intéressant et super frustrant. Mais c’est un exercice très utile. On teste sa compréhension orale, et en même temps, il faut que ce que l’on pense entendre ait un minimum de sens. Du coup, si l’on réfléchit, on peut se rendre compte que même si l’on pense avoir entendu un mot, il est peu probable que ce soit juste. On entraîne son oreille au son d’une langue étrangère et aux différentes prononciations d’un même mot. On peut aussi réfléchir à l’utilisation de la grammaire, qui n’est pas toujours heureuse dans les chansons et cela aide à développer notre compréhension de la langue parlée et familière.

La mauvaise grammaire de certaines chansons anglophones a permis plus tard ma meilleure compréhension de séries telles que “The wire” par exemple !

Pour ceux qui aiment la musique et qui veulent améliorer leur compréhension orale, je recommande vivement de travailler avec ce site !