Poisson d’avril

Aujourd’hui, c’est le jour du poisson d’avril. Vous avez peut-être une journée similaire dans votre pays, avec ou sans poisson. Le 1er avril en France, c’est le jour où c’est acceptable de faire des farces.

Je dois avouer que je ne suis pas une grande fan de cette tradition. Enfant, je me souviens que je trouvais amusant de découper des poissons en papier et d’essayer de les coller dans le dos des autres, mais après un ou deux ans (peut-être plus, ma mémoire n’est pas très claire là-dessus), je crois que j’ai commencé à trouver cela ennuyeux à mourir. Et encore aujourd’hui, j’ai du mal à voir ce qu’il y a de drôle à coller un poisson en papier dans le dos des autres.

Bien sûr, ça c’est le poisson d’avril des enfants. C’est assez innocent. Les adultes sont un peu plus créatifs, mais justement, c’est ce qui m’inquiète, car chacun a des limites différentes et certaines personnes sont prêtes à pousser la plaisanterie assez loin. Et moi, je n’ai pas confiance en tous ces gens. Je n’ai déjà pas confiance et je commence à stresser quand je suis assise dans l’avion et que la personne a côté de moi commande une boisson, alors je ne peux pas être calme si je sais que les gens autour de moi sont susceptibles d’agir comme des idiots pour essayer d’être originaux et amuser la galerie.

Les médias font également des canulars ce jour-là. C’est parfois très drôle, mais avec toutes les mauvaises nouvelles que les journalistes nous assènent jour après jour, je ne sais pas si c’est très approprié de faire des blagues dans un journal dans lequel on nous parle du sort des Syriens qui se font bombarder. Que les médias légers s’adonnent à ce petit jeu, pourquoi pas, mais les médias perçus comme sérieux, je ne suis pas sûre…

Voilà, c’était un message de la rabat-joie du premier avril 🙂

C’est le jour des crêpes !

Le 2 février, c’est la Chandeleur. Je ne me suis jamais vraiment demandé d’où ça venait ni ce que ça voulait dire quand j’étais enfant. Tout ce qui m’importait, c’était que ce jour-là, on mangeait des crêpes.

Puis, j’ai commencé à enseigner le français et tous les ans, à cette période, la Chandeleur est LE thème qu’il faut aborder. Parfois même, selon les écoles, on fait des ateliers cuisine et les étudiants font des crêpes. J’ai eu l’occasion de participer à un tel cours avec de jeunes ados et une super prof et c’était vraiment génial, mais en général, les cours de cuisine en école de langues, je dirais que ce n’est pas trop ma tasse de thé. C’est compliqué à organiser, on salit ses vêtements, les élèves peuvent se brûler, et comme on ne peut pas surveiller tout le monde en même temps, certains élèves en profitent pour oublier de parler français. Puis, il faut tout nettoyer.

De plus, comme c’est un thème qui revient tous les ans dans les écoles de langues, les étudiants sont susceptibles de l’avoir déjà étudié l’année précédente. Et celle d’avant. Et celle d’avant s’ils suivent des cours depuis longtemps. Etc.

Puis, comme je ne peux pas manger de gluten, je ne veux pas penser aux crêpes. J’aimais tellement les crêpes quand je pouvais en manger ! J’en ai fait des centaines, voire des milliers au cours de ma vie.

Maintenant, j’en mange rarement, mais dès que je tombe sur une crêperie où ils font des crêpes à la farine de sarrasin, j’y entre immédiatement et je commande une galette.

Je pense que la plupart des gens connaissent les crêpes, grâce à cette chère mondialisation. J’ai mangé des crêpes dans des crêperies à Kyoto, à Ho Chi Minh Ville, à Las Vegas, à Détroit, à Madrid, etc. Et pourtant, j’ai rencontré quelques personnes au fil du temps qui pensaient que les crêpes pouvaient seulement se manger sucrées. L’idée de mettre du jambon et du fromage dans une crêpe leur paraissait étrange.

Alors si vous ne connaissez que les crêpes sucrées, je vous encourage vivement à essayer les crêpes salées, aussi appelées galettes. Si vous êtes intolérant au gluten, assurez-vous que la farine de blé noir (farine de sarrasin) ne soit pas mélangée avec de la farine de blé et faites-vous plaisir !

Maintenant, j’ai faim et je vais aller demander à Google s’il y a une crêperie à Bangkok avec des options sans gluten. Je suis optimiste car j’ai déjà trouvé une pizzeria 🙂

Si vous voulez regarder une courte vidéo sur la Chandeleur, en voici une :

La galette des rois

Je ne suis pas religieuse et n’ai pas été élevée religieusement, mais on fêtait quand même Noël dans ma famille et d’autres fêtes chrétiennes, comme beaucoup de gens en France. Le 6 janvier, c’est l’Épiphanie selon le calendrier grégorien. Je ne me suis jamais trop posé la question de savoir ce que ça voulait dire quand j’étais petite. Tout ce que je savais, c’était que ce jour-là, on mangeait de la galette des rois. Je ne connaissais rien des rois mages, mais j’adorais la galette des rois!

En avez-vous déjà entendu parler ? Si vous êtes en France actuellement, vous pouvez sans aucun doute en voir beaucoup dans les supermarchés et les boulangeries. Une galette, ça ressemble à ça :

Et à l’intérieur de la galette, il y a une fève. C’est un petit objet, traditionnellement en porcelaine, mais je doute qu’il le soit encore. Quand j’étais petite, je les collectionnais. On mangeait toujours plus d’une galette chaque année, avec la famille et les amis et au fil des ans, j’ai eu l’impression qu’on pouvait trouver des galettes tout au long du mois de janvier, et non plus seulement début janvier.

On coupe la galette en plusieurs parts et la personne dont la part contient la fève devient le roi ou la reine pour la journée. Si on est la reine, on peut choisir un roi et vice versa. Et on peut porter une couronne en carton doré qui atteste notre nouveau rang.

Aujourd’hui, je ne peux plus manger de galette, et je doute pouvoir en trouver facilement ici de toute façon, mais je vous encourage à l’essayer si vous en avez l’occasion ! Si vous aimez la frangipane, vous vous régalerez !

J’en ai aussi essayé à la pomme et au chocolat. Délicieux !

Bonnes résolutions

Une nouvelle année commence et c’est souvent le temps de prendre de bonnes résolutions. Qu’on abandonne en général après quelques semaines. Si vous fréquentez une salle de sports, vous avez sûrement remarqué qu’elles sont toujours pleines à craquer en janvier, mais février arrive, et on y est beaucoup plus tranquille !

Je ne suis pas du genre à prendre des résolutions en janvier. J’ai toujours trouvé cela un peu ridicule. Pourquoi attendre janvier pour effectuer les changements que l’on juge nécessaires ?

Et pourtant, cette année, c’est pour moi le moment parfait de prendre des résolutions. Je viens de passer presque deux semaines en Inde, pendant lesquelles j’ai été un peu déconnectée du monde, vécu parmi les vaches, les chèvres, les chiens, les chats, les cochons, les singes, dîné au coin du feu et pris des douches au seau. J’ai rencontré des gens adorables et inspirants qui m’ont donné envie de faire des changements dans ma vie et de repenser mes priorités.

J’ai encore besoin de réfléchir et de m’organiser un peu mieux, mais à partir de maintenant, j’ai envie de :

  • travailler mon thaï et mon japonais tous les jours pour un minimum de 10 minutes pour chaque langue. Et bien sûr, plus longtemps quand ce sera possible (et je m’arrangerai pour que ce soit possible la plupart des jours).
  • reprendre le sport et seulement regarder Netflix quand je serai sur le tapis de course.
  • mieux manger et arrêter de me gaver de sucre dès que quelque chose me contrarie.
  • me forcer à parler thaï avec des locaux à chaque fois que je sors de chez moi.
  • faire en sorte de changer les choses qui me déplaisent au lieu de m’en plaindre sans agir.
  • d’être plus patiente et plus tolérante au lieu de m’énerver dès que les choses ne se passent pas comme je le souhaite.
  • dormir plus.
  • enseigner le français à mon mari.

Si j’arrive à faire tout ça, ce sera déjà un bon début et je pourrai être encore plus ambitieuse dans quelques mois peut-être !

Et vous, prenez-vous des résolutions en ce début d’année ?